Puce Moment (live)

Puce Moment (live)

PUCE MOMENT (LIVE)

Musique électronique et organique, peinture virtuelle et spatialité sonore.
« Le son arrive avant la forme, l’ouïe est antérieure à la vue. La naissance individuelle est parfois même désignée comme un son. La connaissance n’apparaît pas seulement comme une vision, mais comme une perception auditive. » Daniel Deshays, Pour une écriture du son, éditions Klincksieck, « 50 questions », 2006.

Le premier album de Puce Moment, composé et mixé par Pénélope Michel et Nicolas Devos, masterisé par le new-yorkais Joe Lambert (Animal Collective, Dirty Projectors, Warpaint…) est sorti début 2013 sur le label français TSUNAMI ADDICTION (Ddammage, Hypo, Milkymee, Konki Duet…), qui occupe une place de choix en matière de musiques électronique et expérimentales et sur le label Desire pour la version vinyle. Le temps d’un album, Puce Moment est composé d’électronique hypnotique, de plages sonores drones et ambiant, de transe cotonneuse guidée par une voix fantomatique et de mélodies évocatrices. A mi-chemin entre expérimentations électroniques et pop labyrinthique et chirurgicale, les musiciens de Puce Moment mobilisent tout leur « background » pour renouveler sans cesse leur pratique musicale, et créer leur univers contemplatif, à la fois virtuel et organique.

Jérôme Provençal – MOUVEMENT – Album de la semaine – avril 2013
Puce Moment – album eponyme – Tsunami Addiction/Desire/Modulor.
“Projet parallèle de deux membres du groupe lillois Cercueil, tendu vers la découverte d’horizons neufs, Puce Moment livre un premier album magistral, révélant un univers musical dont la singularité n’a d’égale que l’intensité.
Puce Moment : c’est le nom, d’une séduisante étrangeté, qu’ont adopté Nicolas Devos et Pénélope Michel – tous deux également membres du turbulent trio Cercueil – pour leur autre aventure musicale.  Ce nom si particulier reprend le titre d’un splendide court métrage réalisé par Kenneth Anger en 1949, seule trace d’un long métrage que l’auteur d’Hollywood Babylon (1) voulait consacrer aux actrices et flapper girls des années folles. Au-delà du clin d’œil raffiné, la référence au dandy séminal du cinéma underground américain souligne le caractère résolument expérimental et transversal du projet que développent ensemble les deux jeunes gens.
Plus qu’un groupe au sens strict du terme, Puce Moment est conçu par ses deux instigateurs comme un laboratoire artistique situé à la jonction de plusieurs disciplines : la musique bien sûr, mais aussi la vidéo, le cinéma ou encore le spectacle vivant. En activité depuis 2006, le binôme s’était jusqu’à présent manifesté uniquement en live, donnant des concerts et accompagnant des performances ou projections (signalons notamment un ciné-concert sur le Eraserhead de Lynch). Plus récemment, entre octobre et décembre 2012, Puce Moment a pris part à un laboratoire de création interdisciplinaire animé par Christian Rizzo et composé la musique de la nouvelle pièce du stakhanoviste chorégraphe, De quoi tenir jusqu’à l’ombre.
Paraît aujourd’hui le premier album de Puce Moment, simplement intitulé Puce Moment, sur le label parisien , qui s’est fait une spécialité des musiques synthétiques obliques. Disons-le tout net : ce coup d’essai est un coup de maître. En neuf morceaux d’une extrême densité, dont seule une écoute au casque libère tous les sortilèges, se découvre un territoire ardemment énigmatique – un territoire fourmillant de détails et de nuances vers lequel, irrésistiblement happé, l’on ne cesse de revenir.
Au cours de cette captivante traversée, l’on pense parfois aux disques du label Touch, à Labradford et Pan American, à un Suicide sous Tranxène, à Throbbing Gristle ou, plus encore, à Chris & Cosey, autre duo d’explorateurs de l’espace sonore, et quand, dans une brume de nappes bourdonnantes et de guitares lancinantes, s’élève le chant spectral de Pénélope Michel, l’on ne peut s’empêcher de penser à Nico – et pourquoi s’en empêcherait-on lorsque la comparaison, ô combien flatteuse, s’impose avec une telle évidence ? L’album ne saurait toutefois se réduire à la somme de ses possibles influences. Flottant entre kosmische musik et pop atmosphérique, rock industriel et musique sérielle, il échappe à toute catégorie prédéfinie et met tout du long l’auditeur en état de complète apesanteur.”

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