Première diffusion de la partition écrite pour des Orgues mécaniques à l’occasion du festival Vivat La Danse du Vivat d’Armentières le 27 janvier 2019.
Comme à chaque fois lorsque nous travaillons avec un instrument issu d’une culture populaire ou traditionnelle, nous essayons de transposer sa musicalité à une utilisation plus contemporaine. Un instrument traditionnel transporte avec lui les fantômes d’un passé et d’une culture. En lui permettant de produire autre chose que les musiques traditionnelles auxquelles il est normalement dévolu, l’instrument semble changer de statut. En quelque sorte nous agissons comme si nous lui donnions la parole, pour lui faire produire quelque chose de plus brut le personnifiant quelque peu. Un des axes d’exploration que nous souhaiterions mener avec les orgues, est de réaliser un travail musical proche de la transe ou des musiques répétitives. Il s’agirait de créer visuellement une sorte de jusqu’au boutisme de la machine, une frénésie entrainante et en quelque sorte inhumaine. L’un des avantages de la musique mécanique ou produite par ordinateur se situe dans le fait de pouvoir jouer sur des vitesses ou des constantes non réalisable par des humains.